« Mort choc de Nadège Klopcic dans le Var : l’autopsie conclut officiellement à un tragique accident sur la voie ferrée… pourtant, disputes violentes, versions qui vacillent du dernier témoin et silhouette suspecte près des rails la nuit fatale »

Thumbnail

Var, nuit du 11 novembre 2025.

Un promeneur nocturne, accompagné de son chien, s’arrête net le long de la voie ferrée de Carnoules. Son labrador gémit, tire sur la laisse. Là, à quelques mètres des rails, gît le corps d’une femme. Vêtue d’une robe noire et d’un manteau à fleurs roses, elle semble presque endormie… si ce n’était le sang qui s’échappe encore doucement de sa tempe. Nadège Klopcic, 47 ans, mère de famille sans histoire, vient d’être retrouvée morte. Deux jours plus tôt, elle avait disparu dans des circonstances aussi banales qu’effroyables.

Retour en arrière : dimanche 9 novembre, fin d’après-midi.

Sur la petite route de Pignans, la voiture de Nadège et de son compagnon Fabrice crève brutalement après avoir mordu le trottoir. Rien de grave… en apparence. Le dépanneur arrive, embarque la voiture, mais pas les passagers. Fabrice et son fils montent dans le TER pour Toulon. Nadège, elle, reste seule sur le bord de la route avec le remorqueur. « Je prends le prochain train », lance-t-elle au téléphone à son amie Faouzia. C’est la dernière fois qu’on entendra sa voix.

Et puis plus rien. Téléphone éteint. Carte bleue muette. Silence total.

L’autopsie, révélée le 17 novembre, est formelle : traumatismes multiples compatibles avec un choc violent contre un train. Pas de traces de lutte, pas de coups portés par une tierce personne. « Accident », conclut le procureur. Circulez, il n’y a rien à voir.

Pourtant… tout ne colle pas.

Pourquoi Nadège, qui détestait marcher la nuit, a-t-elle parcouru plus de trois kilomètres à pied le long des voies ferrées, dans l’obscurité totale ? Pourquoi son corps a-t-il été retrouvé à l’exact endroit où aucun train ne s’arrête jamais, à des centaines de mètres de la gare ? Et surtout : pourquoi le dépanneur, dernier à l’avoir vue vivante, change-t-il trois fois de version sur l’heure exacte où il l’a laissée ?

Sur les réseaux, la rumeur enfle. On parle d’une dispute violente dans la voiture, juste avant l’accident. On murmure que Fabrice, ce compagnon si pressé de monter dans le train, n’aurait pas supporté une énième crevaison… ni une énième scène. Des témoins affirment avoir vu un homme correspondant à son signalement rôder près des rails le soir de la disparition, avant de repartir précipitamment.

Les enquêteurs balayent tout cela d’un revers de main : « Aucune piste criminelle retenue ». Des analyses complémentaires sont en cours, dit-on mollement… mais déjà, le dossier semble se refermer.

Dans le village de Seyne-sur-Mer, les amies de Nadège pleurent et refusent de croire à la fatalité. « Elle n’aurait jamais marché seule là-bas. Jamais. Quelqu’un l’a forcée. Quelqu’un savait qu’un train passait à cette heure précise. »

Ce soir, sous la lune froide du Var, les rails brillent encore.