Ce que Giorgia Meloni vient de faire a choqué même l’AfD.

Giorgia Meloni, la Première ministre italienne, vient de provoquer une onde de choc à travers l’Europe avec des mesures radicales sur l’immigration qui remettent en question les normes établies. Alors que l’Allemagne débat et tergiverse, l’Italie agit. Meloni, nationaliste et traditionaliste, prône une Italie pour les Italiens, mettant en avant la nécessité de contrôler les frontières et de stopper les réseaux de passeurs.

 

Le gouvernement de Meloni présente ces initiatives comme la fin d’une période d’inaction. Des patrouilles de la Garde côtière italienne sont déjà déployées, tandis que des décrets sont signés pour accélérer les procédures d’asile. La ministre ne craint pas les critiques de Bruxelles, des ONG ou de l’opposition intérieure. Son message est clair : un État qui ne peut pas appliquer ses propres règles finit par ne plus être un État.

L’impact de cette politique se fait sentir audelà des frontières italiennes. En Allemagne, les discours d’opposition se font de plus en plus virulents. La question qui se pose : « Pourquoi l’Allemagne serait-elle une exception alors que d’autres pays renvoient des migrants chez eux ? » Les voix s’élèvent pour réclamer un changement radical dans la gestion de l’immigration, alors que les chiffres d’arrivée continuent d’augmenter.

L’Italie ne se contente pas de gérer les flux migratoires, elle façonne également le récit. Les centres de traitement des demandes d’asile délocalisés en Albanie visent à accélérer les décisions et à dissuader les traversées irrégulières. Meloni combine une application stricte des lois avec des corridors étroits pour une immigration légale, affirmant ainsi son contrôle tout en répondant aux besoins économiques.

Les mesures controversées, comme l’interdiction des voiles couvrant le visage dans les espaces publics, sont également révélatrices de cette volonté de contrôle. Bien que critiquées pour cibler une minorité, ces lois visent à établir des normes claires dans la société italienne.

La réponse italienne à la crise migratoire est à la fois ferme et pragmatique. Avec près de 90 000 personnes entrées en Italie depuis le début de l’année, le gouvernement intensifie ses efforts pour limiter les départs depuis l’Afrique du Nord. Les ONG, quant à elles, dénoncent ces actions, affirmant qu’elles mettent en danger des vies humaines.

L’année 2023 a vu une augmentation des arrivées, mais les prévisions pour 2024 montrent une baisse significative, ce qui soulève des questions sur l’efficacité des politiques de dissuasion. Les critiques soutiennent que cette approche ne fait que déplacer le problème sans résoudre les questions fondamentales des droits humains.

Alors que l’Europe se divise entre ceux qui prônent l’ouverture et ceux qui exigent le contrôle, l’Italie avance à grands pas, tandis que l’Allemagne semble hésiter. Ce contraste devient un sujet brûlant de discussion politique, avec des implications profondes pour l’avenir de la gestion migratoire en Europe.

La situation est à un tournant. Si l’Allemagne suit l’exemple italien, elle pourrait adopter des mesures plus strictes et rapides, mais si elle reste sur sa position actuelle, la pression continuera de monter. L’Europe est à un moment critique, où la sécurité et la dignité doivent coexister, et les citoyens attendent des dirigeants qu’ils prennent des décisions audacieuses et réfléchies. Le choc ne serait pas que Rome ait agi en premier, mais que Berlin se décide enfin à agir avec détermination.